mercredi 18 décembre 2019 à 18h

cycle de conférences « Le(s) féminisme(s) : formes en tous genres »

P A T R I A R C A T , C L A S S E S , P O U V O I R

Aurore Koechlin, autrice de La révolution féministe

Depuis son émergence, la théorie féministe a été marquée par des débats autour de l'analyse du patriarcat, du type de rapport(s) de pouvoir qu'il met en jeu, mais aussi de son articulation à la notion de « classes », et à la domination ethno-raciale. La réception du concept d'intersectionnalité (Crenshaw, 1989) en France à partir du début des années 2000 a ravivé ce débat. On voit se développer notamment dans la sociologie du genre une analyse qui essaye de penser ensemble genre, classe et race. En repartant de ces débats, nous verrons comment la notion de « reproduction sociale », développée en particulier par Lise Vogel (1983), peut être un instrument utile pour reposer à nouveaux frais la question de l'analyse croisée des dominations sociales.

adresse :

HEAR, auditorium
1 rue de l'Académie - Strasbourg
Mercredi 18 décembre à 18h
Entrée libre

- - -

Patriarcat, pouvoir et classe

Entamée en octobre 2017, cette forme pédagogique hybride (atelier et cycle de conférences), transversale et relevant autant de la théorie que de la pratique, s'invente au fur et à mesure, tant dans le propos que dans les modalités.
Construite comme un cycle de rencontres entre les étudiant·es, des textes et des personnes issues de champs représentant les prises de paroles féministes (matériaux théoriques ou plastiques et médias). L'envie est de balayer les divers courants idéologiques afin que les étudiant·es se situent et enrichissent leur spectre de réflexion.
On entend ici par féminisme(s) une pluralité de démarches et de réflexions visant à déconstruire les rapports de domination exercés dans nos sociétés, selon les critères principaux de genre, de race, de classe.

Pour les enseignantes comme pour les étudiant·es, il ne s'agit pas d'être ou de ne pas être féministe, mais bien de comprendre qu'il existe d'autres points de vue, d'autres imaginaires, d'autres représentations possibles et souhaitables que ceux auxquels nous sommes confronté·es nuit et jour.
Chaque séance débute par des échanges et des lectures de textes théoriques féministes. La suite est consacrée à la transformation de ce matériau théorique, à la production plastique de contenus.
Trois conférences ouvertes à toute l'école, ponctuent le semestre.
La finalité du séminaire s'incarne dans une restitution publique. Les prises de paroles peuvent être individuelles ou collectives.

Coordination : Sandra Chamaret et Sandrine Israël-Jost